Vive la paternité !
Une étude parue lundi dans les Annales de l’Académie Nationale américaine des sciences (PNAS) qui portait sur une cohorte de 624 hommes de 21 à 26 ans, suivis pendant quatre ans, a montré que leur taux de testostérone avait baissé après la naissance de leur enfant.
L’étude avait déjà été menée, mais pas sur une assez longue période pour que l’on discerne si c’est la paternité qui fait descendre le taux hormonal ou bien si ce sont les petits porteurs de cette hormone qui se sont reproduits.
Sur une période de 4 ans, il devenait possible de déterminer le taux avant et le taux après.
Le résultat est infiniment étonnant pour tous les croyants en une biologie hyper-déterministe, qui fixerait le taux d’hormones à la naissance. On constate une fois de plus que l’environnement, les contraintes émotionnelles, sociales, poussent l’organisme à opérer un changement pour mieux assumer ses nouvelles fonctions.
Et comme les jeunes hommes d’aujourd’hui s’occupent de plus en plus de leurs petits - je le constate tous les jours à l’école maternelle - il y a de grandes chances que nos compagnons soient plus apaisés qu’autrefois.
Gare aux grincheux, psychanalystes, pédiatres, qui vont crier à la féminisation galopante de la société ! Ceux-là ont une définition bien archaïque de la féminité et voient de la féminisation là où il ya de l’amour, du soin, et de l’éducation, accessibles aux femmes comme aux hommes.
Tant pis pour eux, et vive la paternité !
Source de l'info : Nousvousils, l'e-mag de l'éducation